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Fibre optique : les FAI spécialisés se réjouissent de l'arrivée de Free
  mardi 12 septembre 2006
    Hier, lundi 11 septembre, Free annonçait son intention de déployer, dès le début de 2007, son propre réseau de fibre optique afin de raccorder directement des abonnés et leur proposer un débit de 50 Mbit/s symétriques, pour 29,99 euros par mois. Chose surprenante, c'est plutôt la satisfaction qui règne chez les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) spécialisés de ce marché, comme les deux prestataires parisiens, Erenis et Cité Fibre.

    « L'initiative de Free va accélérer le développement du marché », estime Daniel Caclin, PDG du premier. « Nous faisons cela depuis dix-huit mois; maintenant Free s'y met, c'est une reconnaissance de ce que l'on a réalisé », commente Dominique Lancrenon, président du directoire du second.

    Quant au prix annoncé par l'opérateur - identique à celui du forfait ADSL -, il ne crée apparemment pas vraiment d'émoi. Erenis pratique le même tarif pour les dix premiers mois d'abonnement (34,90 euros ensuite), pour un débit de 60 Mbit/s en descente (mais seulement 3 Mbit/s en montée), une ligne téléphonique et cinquante chaînes de télévision. « C'est cohérent avec ce que fait Free depuis quelques années, continue Dominique Lacrenon. Nous, nous partons de plus haut, avec des tarifs à 39, 49 et 59 euros, mais parce qu'on insiste plus sur le service client. » La société dispose ainsi d'une boutique dans le XV e arrondissement de Paris, où elle peut faire des démonstrations.


     Le gros avantage de Free par rapport à ses deux concurrents spécialisés, c'est la possibilité de s'appuyer sur un parc de clients existant. « Cité Fibre et Erenis sont encore dans une logique où ils doivent aller chercher des clients. Free a une base de 600 000 clients existants concernés, note Julien Salanave, analyste à l'Idate. Leur offrir 50 Mbit/s là où il ne leur propose que 25 Mbit/s, ce ne sera pas le genre de vente difficile à faire. » La filiale du groupe Iliad a en effet annoncé qu'elle allait d'abord cibler ses propres abonnés actuellement en ADSL dans les zones denses.

    Dans ces conditions, Free s'affranchit de la redevance à France Télécom. Une économie qui devrait lui permettre d'augmenter sa marge par abonné et de voir son investissement d'un milliard rentabilisé dans les six ans, estime l'analyste.

    Il reste, malgré toutes ces bonnes impressions, quelques bémols. A savoir que pour l'heure, Free n'en est qu'au stade de l'annonce. Ses premiers clients sont prévus pour début 2007. « Free lancera ses services au plus tard fin juin 2007, envisage Dominique Lacrenon. La difficulté, après, sera de pouvoir rentrer dans les immeubles. » C'est-à-dire, pour pouvoir raccorder les appartements, de négocier avec les bailleurs. « C'est quelque chose de complexe et cela ne peut se faire qu'immeuble par immeuble. »

Source 01net.com


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